Pour les JO de Paris, Teahupo’o a joué avec les nerfs des surfeurs. Les prévisionnistes météo surf ont été bernés. Pour les retransmissions les fans ont été baladés à cause du décalage horaire et des options de France TV.
Et au final c’est la France qui gagne ! Première nation, un résultat brillant, incomparable, une moisson inespérée de médailles avec l’Or pour Kauli, le Bronze pour Johanne.
Audience : 47,5 millions de Brésiliens ont suivi le jour des finales avec Gabriel Médina médaille de bronze et Tatiana Weston Webb médaille d’argent.
La Récap des meilleurs moments de surf JO à Teahupo’o
– Le début de la compétition est compliquée pour Johanne Defay qui chute dans le tube et remonte avec du sang sur le visage. Un choc avec la planche qui nécessitera des points de suture. Elle poursuit la série en portant un casque et devra passer par le repêchage. Son parcours courageux et la qualité de son surf backside l’amènera sur le podium. Le casque est le tout nouveau WTR Icon de Oakley (officiel sponsor des JO). Le casque a une structure ajourée, léger et impactant moins vision et audition. L’indice de protection est supérieur aux autres casques sur le marché.
– Au 3 e tour Jack Robinson est opposé à John John Florence. Ils seront plusieurs fois pris dans le tube. JJF témoigne pour dire que c’est probablement le sport le plus dangereux des JO. Jack confirme être content d’avoir gagné la série mais surtout d’en être sorti vivant. Il a été entraîné vers le fond avec une longue apnée pendant que sa planche jouait au bouchon en surface. Il a failli rester sous l’eau 2 vagues successives et a eu une seconde pour respirer avant d’être respiré par la vague contre le récif . Jack va aller en finale et il ne surfera qu’une seule vague en 35 minutes. L’océan devenu plat après les 2 vagues de Kauli. Jack sauve l’honneur de l’Australie avec la médaille d’argent.
– Le 19 juillet reste la plus belle journée de compétition des JO. Une journée qui restera dans l’histoire du surf olympique. La plus belle série, round 3 heat 6, a opposé Joao Chianca 18,10 points à Ramzi Boukhiam 17,80. Un festival de gros tubes avec cette forte houle d’ouest. Bombes sur bombes avec très rapidement d’excellents scores entre le goofy Ramzi et Joao backside.
Gabriel Médina a surfé la meilleure vague de l’histoire olympique. La vague était tellement parfaite. Au début en ramant il a pensé qu’il n’y arriverai pas car le vent le retenait un peu. Il est allé à fond pour un gros tube bien profond et demande le 10 au jury. Il sera noté 9,90 points.
Ironie, cette vague parfaite devient célèbre à travers le monde pour le kick out. La photo devient l’image Iconique des JO. Le photographe Jérôme Brouillet a capturé l’instant avec Gabriel et sa planche en suspension. Médina va gagner 1,3M followers Instagram en quelques heures. (211000 followers en plus pour le photographe).
– Une autre image virale du surf à Tahiti sur les réseaux sociaux est un gros plan des fesses d’un surfeur. Tim Elter devient immensément populaire pour son postérieur Full Moon. La puissance de la vague n’est pas une blague et en faisant un canard le boardshort s’est barré.
– Pendant la demi finale féminine, une invitée surprise. Une baleine vient saluer les surfeuses et faire le show. Une touche de magie et de connection avec la nature.
LA pour les JO 2028
Les avis sont partagés sur le lieu de la compétition de surf.
La plage de Huntington Beach c’est Surf City. Au sud de la jetée Huntington peut produire des droites jusqu’au shore break et surtout de longues gauches jusqu’à la jetée. Pour l’ambiance c’est comme un stade avec une foule enthousiaste et bruyante comme pour l’US Open.
San Clemente, la mecque des meilleurs surfeurs californiens est située 60 kms au sud de Huntington. Lowers Trestles est le parfait spot de surf pour le spectacle et la performance en surf. Lowers offre des pics droite et gauche parfaits en été. C’est la vague choisie par la WSL pour le titre mondial depuis plusieurs années. Mais il faudra limiter l’accès au lieu de compétition situé dans le national park. La qualité des vagues pourrait rivaliser avec Teahupo’o avec toute la panoplie des manœuvres radicales et innovantes.
Malibu Beach a peu de chances de voir une épreuve olympique de surf.
Certains, dont Kelly Slater, envisagent une compétition en piscine à vagues avec des retransmissions à heure fixe sans dépendre des conditions météo surf. Cette éventualité est improbable, plutôt à réserver pour des pays sans côtes surfables.
La France pourra compter sur une équipe bien affûtée avec Kauli Vaast pour défendre son titre et des espoirs comme la jeune tahitienne Tya Zebrowski, 13 ans, qui vient de remporter son premier QS à Newquay.