Le monde du surf a perdu un ambassadeur avec le décès du Pape François. Certes, cela peut paraître étrange, mais il existe une histoire particulière impliquant le Pape, Kelly Slater, Matias Anton, Sean Brody, Daniel Hopkins, Surfers Not Street Children et deux planches spéciales de Bird’s Surf Shed à San Diego.
Le Pape François était très respecté : son message était celui de l’unité et du non jugement. Son dernier message aux dirigeants américains était d’avoir de la compassion pour les migrants et les réfugiés.
Voici la légende peu connue du Saint Père, fan de surf. Après s’être cassé le pied en Afrique du Sud, l’emploi du temps de Kelly lui a permis de collaborer avec Surfers Not Street Children. Le fondateur, Tom Hewitt, explique : il nous ont consacré énormément de temps pour cet épisode, ce qui était très généreux. Un peu plus tard, j’ai reçu un appel d’un certain Matias Anton, un surfeur argentin. Il travaillait pour l’association Scholas Occurrentes et avait vu le montage. Il souhaitait envisager un partenariat entre Scholas et Surfers Not Street Children.
Ce que Hewitt ignorait, c’est que Scholas Occurrentes avait été fondée par le pape (avant même qu’il ne soit pape) et qu’il en était toujours la figure de proue. Leur travail s’inscrivait directement dans la mission de l’organisation internationale qui promouvait la paix par le sport, l’art, la technologie et les médias.
Scholas a finalement découvert un article de la BBC sur un projet similaire, le Kwepunha Surf Retreat Au Liberia dirigé par Sean Brody et Daniel Hopkins. Ce projet proposait du matériel et des cours de surf aux enfants qui restaient actifs à l’école et ne décrochaient pas. Et ça a marché ! Les enfants ont adoré le surf et un lien spécial s’est tissé entre eux et l’océan.
Cela a permis l’invitation au Vatican et a ouvert la voie à davantage de financements liés au surf de la part des Scholas Occurentes. C’était le premier projet lié au surf avec l’organisation du Pape. Sean Brody raconte que la rencontre a eu lieu en 2016 au Vatican pour un congrès mondial pour la paix. George Clooney et toutes les personnalités étaient là. Les surfeurs Brody et Hopkins ont enfilé leurs plus beaux costumes et apporté deux planches de surf. Ils ont attiré tous les regards en se promenant dans le Vatican avec des planches. Le Pape François a accepté une planche en cadeau et il a signé « Franciscus » sur l’autre planche pour les surfeurs du monde entier. Les planches étaient ornées d’autocollants Bird’s Surf Shed, il a donc signé la planche au nom de Bird.
Finalement, le lien avec Surfers Not Street Children s’est transformé en un soutien direct du Vatican. À l’époque, nous souhaitions lancer notre projet, le Tofo Surf Club, à Tofo, au Mozambique. Nous avons donc décidé de mener le programme ensemble. Ce n’est que lorsque Matias m’a demandé de venir à Rome pour informer le Saint-Père que j’ai réalisé à quel point le Pape serait impliqué a déclaré Hewitt. Et à quel point il était enthousiaste à l’idée que le surf puisse être un vecteur de changement positif.
Brody partageait le même sentiment : c’était incroyable qu’il soutienne autant l’idée que le sport, les arts et la technologie peuvent avoir un impact sur la vie des gens. Il reconnaissait ainsi le surf comme un vecteur de croissance et un apport positif dans la vie des gens. De toute évidence, le Pape était très visionnaire sur bien des points, et ce n’en était qu’un exemple.
Tout en lui rendant hommage , il faut souligner qu’il existe de nombreux surfeurs et de nombreuses organisations formidables qui utilisent le surf pour promouvoir le changement.