A Surfing Vox, on adore le surf, les surfeurs, la beach culture,…mais on a aussi le sens de l’autodérision. Alors, c’est parti pour un petit examen de conscience, à moins qu’il ne s’agisse de se faire la voix du diable (et ça on adore !) . Non-surfeurs : une fois n’est pas coutume, Surfing Vox a décidé de se faire votre porte-voix. Profitez en, vous ne nous y reprendrez pas si souvent.
Les surfeurs sont déconnectés. Ils prennent trop au sérieux ce sport qui consiste simplement à glisser sur une vague. Ils peuvent négliger leurs responsabilités, leur famille, leur boulot pour enfiler une combi moulante et se jeter à l’eau. Ils surestiment leur niveau en surf, sont super ennuyeux avec leurs amis non surfeurs en exagérant leurs exploits sur les vagues. Et le comble, ils s’estiment super cool !
Tous les surfeurs ne correspondent pas à cette caricature, mais en voici quelques caractéristiques communes.
Surfeurs = égoïstes ?
Dans une session de surf, on essaie de prendre la plus belle vague et si possible recommencer jusqu’à saturation. On n’hésite rarement à ramer et à piquer une vague quitte à prétexter que le surfeur n’allait pas passer la section. On peut même pousser l’hypocrisie et s’excuser d’avoir taxé, accompagné d’un : « désolé ! » .
Les surfeurs ne sont pas Peace and Love
Contrairement à une idée reçue, les surfeurs ne sont pas Peace and Love. En réalité, nombreux sont plutôt agressifs, genre le couteau entre les dents. Ils donnent des leçons de bonne conduite, réclament du respect mais sont prêts à sortir la boîte à gifles. Certains en viennent aux coups de poings et à démolir les planches des autres. Ils n’éprouvent aucune honte à glorifier la violence.
Les surfeurs sont d’horribles pollueurs
Le surf est mauvais pour la nature et l’écologie. Les marques de surfwear et la WSL font du green-washing. A vrai dire, il faut bien reconnaitre que toute la filière est toxique.
On consomme des planches en mousse recouvertes de fibres et de résines toxiques. On renouvelle régulièrement nos combinaisons issues du pétrole. On parcourt des kilomètres en voiture ou en avion pour rechercher les bonnes vagues… Et on parle de sauver l’océan, protéger les vagues et la biodiversité marine. Ben quoi, y aurait pas comme un paradoxe ?
Surfeurs pas cool
« Si vous ne surfez pas, ne commencez pas » . Un slogan répandu. C’est sùr, c’est la loose quand un spot est surpeuplé. Ce serait génial si on était juste un petit groupe comme dans les années 50. Décourager les débutants révèle une mentalité déplorable. Le surf n’est plus un petit club exclusif et nous faisons tous partie du problème dont nous aimons tant nous plaindre.
Surfeurs bonimenteurs
C’est un peu comme les pêcheurs marseillais et la taille des prises. On a tendance à exagérer la taille des vagues. Ou bien la longueur d’un barrel tellement creux et profond. En réalité on n’est pas vraiment tenté d’aller surfer Nazaré, Teahupoo ou le Pipe.
La caricature n’est pas foncièrement méchante. Elle suppose de la connivence avec ce qu’elle moque, et la connivence ne va pas sans la tolérance.
La filière surf a commencé à progresser avec la prise de conscience actuelle. Mais une activité surf plus écologique, respectueuse de l’environnement semble encore appartenir à un futur lointain.
Aucune route n’est longue aux côtés d’un(e) ami(e).