QUAND LES SKATEURS DÉFIENT LES SURFEURS DANS LES PISCINES A VAGUES !

surfing vox

Une jeune skateuse de 11 ans sème le trouble. La récente vidéo de sa prestation à la piscine à vague de WACO bouscule le mundillo du surf. Le surf en piscine ne serait-il pas le prochain joujou des skateurs ? La Fédération Internationale de Skate envisage de faire un recours pour récupérer le surf dans les piscines à vagues dans l’espoir qu’un jour cette discipline en piscines à vagues devienne olympique. Des centaines de millions d’euros sont en jeu.
Pendant ce temps, la jeune Sky Brown, tout sourire rivalise avec les meilleures surfeuses mondiales par ses prouesses acrobatiques.
Surfing Vox met le doigt !

THE SKY’S THE LIMIT SKY BROWN

L’expression est faussement attribuée à Cervantès dans Don Quichotte mais prend toute sa signification au regard des performance de Miss Brown, une gamine de 11 ans, qui fut d’abord l’égérie de Roxy à l’âge de 9 ans avant d’être avalée par Nike.
Cette jeune anglo-japonaise représentera l’Angleterre aux JO 2021 à Tokyo en Skate. La plus jeune compétitrice britannique à participer aux JO d’été. Faut reconnaitre qu’elle rivalise d’habileté sur tout ce qu’elle touche, hip-hop, skate, surf, snow…

En juin cette souriante damoiselle « ultrabrite » s’est gravement blessée à la réception d’une manœuvre lors d’un training sur rampe de skate au mois de juin 2020.

Tout récemment, elle a repris du service sur la piscine à vague de Waco, un des spots fréquentés par le jeune prometteur Sam Piter, pour nous offrir une belle démonstration de son talent dans les airs.

Tout surfeur rêve de réussir des manœuvres aériennes mais les élus sont moins nombreux. Avec l’innocence de la jeunesse et le talent la petite Sky 11 ans fait la pige ou la leçon à Waco. Elle décline le répertoire complet frontside backside avec le sourire. Habituellement elle surfe sur la plage branchée de Venice Beach et selon son mentor Pat 0’Connell, elle a une très bonne lecture de vagues !

Nous pauvres mortels qui rêvons d’accéder au ciel sommes scotchés, impressionnés par tant de facilité et de bonne humeur. Nous les OLD GOOD de Surfing Vox, pourrions être jaloux de cette aisance insolente.

Mais à regarder de plus près, notre sens critique s’aiguise. Sommes un peu gênés aux entournures par ces propos qui nous font penser à ces éléments de langage de nos politiques susurrés dans l’oreille par les conseillers en communication. « Chacun doit réaliser ses rêves… mon objectif est d’inspirer la jeunesse, … ». En analysant ses éléments de langage sur ses trois dernières années, on voit bien que tout cela a été répété et appris. Malgré tout, on peut apprécier son propos So Cute et les progrès qu’elle a réalisé en termes de communication. Tous ses équipements sont à vendre sur Instagram. Les performances de cette gamine nous impressionnent et nous laissent dubitatifs.
Bref, l’histoire nous dira la suite !

SurfingVox s’interroge sur les stratégies de marketing et de communication de ces marques de surf qui cherchent des sportifs polyvalents, professionnels des réseaux sociaux. Pas certain que ce joli mot CrossOver à propos des sports de glisse ne soit pas bientôt outdated. Pour être un fabuleux surfeur, il faut d’abord passer la plupart de son temps à surfer. « Ce que tu veux savoir du Bambou, seul le Bambou te l’apprendra » racontent les grillots africains. Croire que l’on peut passer d’une discipline à une autre et être bon partout est un leurre pour les consommateurs de « « sports de glisse ». Les core surfeurs sont parfois contraints de jouer le jeu pour préserver ou capter des sponsors, mais le haut niveau exige de se consacrer de nombreuses heures tous les jours à sa pratique. Comment il a fait Mozart ? Comment ils ont fait les Jérémy Florès et autres meilleurs surfeurs mondiaux. Tout simplement. Ils ont passé leur temps à surfer et à surfer toutes les vagues du monde pour arriver à proposer un surf performant dans toutes les conditions.,

Cette jeune fille nous rappelle Kalani David, ce surfeur du North Shore qui défiait les lois de l’apesanteur en skate, en motocross et en surf et que toutes les marques Crossover s’arrachaient. Gentil garçon, excellent surfeur, cet oiseau rare s’est brulé les ailes avec un père trop présent, en apparence bienveillant, dont la principale occupation était de gérer les sponsors de son fils. Sauf que lorsque le gamin a eu un arrêt cardiaque après un entraînement en skate à Oceanside, il perd en même temps ses sponsors, son meilleur ami décède, et des rumeurs disent que son père adoré s’est barré avec le pognon de ses sponsors, laissant un temps le pauvre Kalani à la rue. A notre grand plaisir, Kalani a été de nouveau aperçu dans la jungle du Panama en 2017.

La prestation de cette jeune anglaise à WACO nous incite à penser que les skateurs seront bientôt plus performants que les surfeurs. La fédération internationale de Roller-Skate aurait demandé auprès du CIO la délégation de cette nouvelle discipline « surf dans les piscines à vague » à la WORLD SKATE, estimant qu’en réalité, il s’agit de la même discipline pratiquée sur un support différents (l’eau à la place du béton) avec des règles de compétitions similaire et potentiellement les mêmes tricks. Surfing Vox est favorable. Et en plus cela permettrait à notre ami de Lacanau, le surfeur français Edouard Damestoy, possible qualifié pour les JO Tokyo 2021 en Skate, de remporter des médailles, dans l’éventualité où les piscines à vagues seraient retenues.

Le débat pourrait s’avérer intéressant. Il ne serait pas incongru de penser que les skateurs pourraient détrôner les surfeurs dans les piscines à vagues ! On assisterait alors des sélections plutôt amusantes pour la qualification aux JO. Les meilleurs skateurs français opposés à nos trois meilleurs représentants français, Jérémy Florès, Michel Bourez et Johanne Defay sur la vague de WACO.
Les surfeurs qui arrivent à tirer leurs épingles du jeu dans les piscines à vagues sont également capables de réaliser des manœuvres aériennes dans l’océan. Bien sûr parmi les meilleurs mondiaux du CT, on pense à JJF, Gaby, Italo, Julian…et à des plus anciens Josh et aussi parmi les free riders, Dane, Noa… Mais à regarder de plus près, il s’agit d’un surf différent du surf au naturel car le surfeur est rarement décentré de sa planche (sauf légèrement dans le bottom) ce qui revient à éliminer les grandes courbes et le surf sur le rail.

Les sponsors du milieu du surf ont coupé les vivres de nombreux surfeurs. Une ouverture pour les meilleurs surfeurs européens de piscines à vagues. Profil Sky Brown, si possible !

N’hésitez pas à nous envoyer votre candidature, on fera suivre ….

Quitter la version mobile