En 2O24, les surfeuses ont établi de nouveaux records en surf. Elles prennent les tubes du Pipe ou de Teahupo’o, chargent à Waiméa pour le Eddie Aikau et replaquent des aérials.
Shiseido Tahiti Pro WSL 2024 à Teahupo’o. La princesse de Huahiné, Vahine Fierro surfe de façon impériale. Bénéficiant d’une wild card, elle crée l’exploit en remportant la victoire. Dans des conditions magnifiques elle réalise un résultat formidable pour le surf français et tahitien. C’est la première victoire pour un surfeur de Tahiti sur la vague mythique de Teahupo’o.
La première compétition féminine sur ce spot a eu lieu en 1999. Puis les responsables du circuit mondial ont jugé que la vague était trop dangereuse pour les surfeuses. Ce n’est qu’en 2022 que cette étape a de nouveau été intégrée au CT féminin.
Vahine Fierro a été impressionnante pendant cette compétition. En demi-finale, elle a réussi à s’imposer face à Tatiana Weston – Webb qui a scoré un 10 parfait sur un tube d’anthologie. Vahine ne s’est pas découragée et a répliqué avec un score de 9,63 pour un total de 17,70 lui permettant d’accéder à la finale.
Pour les JO, une nouvelle compétition commence comme dans tous les sports. Les compteurs sont remis à zéro et la course au podium reste incertaine.
Dans le surf, le corps humain est assez dénudé et exposé aux regards . La surfeuse blonde aux proportions parfaites qui s’expose avec une planche de surf est une image répandue. Les publicités autour du surf véhiculent un idéal sexy et font poser des mannequins plutôt que des surfeuses.
Les magazines et sites de surf publient de belles photos de nose-riding , de silhouettes élégantes évoluant sur les vagues. L’esthétique des surfeuses est sublimée quant elle est capturée en mouvement sur une vague. Leur allure gracieuse se reflète dans les prises de vues. Au line-up, les femmes amènent une énergie différente . Leur présence adoucit le climat ambiant souvent testostéroné .
Actuellement le changement est réel, il n’y a plus une tromperie comme dans la pub. Les influenceuses surf performent en surf même si elles font du placement de produits.
Les surfeuses ne souhaitent pas être jugées sur leur apparence ou être représentées de manière sexuelle. Elles se sont entrainées pour établir des performances sportives . Elles ont travaillé dur pour obtenir des sponsors et ne souhaitent pas être uniquement un objet promotionnel pour une marque en fonction de leur physique.
Elles sont souvent engagées dans une démarche citoyenne et ambassadrices pour des causes environnementales.
Les marques de surf ont commencé à faire des efforts pour s’adapter aux différentes morphologies en repensant leurs modèles et leurs coupes pour tous les gabarits.
Le surf en tant que culture n’est pas plus sexiste que la culture occidentale en général.
En fait, actuellement, la culture surf a évolué et devenue assez inclusive.
Dans le surf féminin, l’apparence n’est plus au premier plan et la performance devient l’essentiel.
Le look a-t-il vraiment quelque chose à voir avec le surf ?