Notre communauté de surfeurs est en plein boom et on lui souhaite une année d’Enfer ! Ou plutôt de Paradis : de bonnes vagues, de bons potes, de bonnes perspectives d’avenir. Surfing Vox adresse tous ses vœux à la communauté et son environnement.
Pour ce qui est de la santé
Bon ben là, on va zapper et laisser nos surfeurs pros se ridiculiser à coup de prises de positions hallucinantes ! On les préfère en action sur les vagues que dégoulinant sur les réseaux sociaux. Taj Burrow est perché. Barton Lynch est « gone Troppo ». Joan Duru va réfléchir. Le GOAT Kelly suggère de rebaptiser le syndrome de Stockholm en syndrome de Melbourne. Prisonniers psychologiques, les Australiens auraient eu le cerveau lavé par le Covid. Ils auraient développé une forme d’empathie envers les pouvoirs publics, leurs élus-geôliers.
Les stars du sport comme Djoko ou Kelly se sentent un corps et une âme supérieurs. Ils devraient prendre l’air, rencontrer Elon Musk… et dégager sur l’espace galactique ! Celui qui porte l’idole ne l’adore pas.
Pour ce qui est de la planète
Si vous voulez notre avis, en 2022, il est grand temps d’abandonner les raisonnements du XXe siècle. Le capitalisme a permis une longue période de progrès matériel et de prospérité. Mais le libéralisme a trahi les espoirs qu’il a suscités. Après des apports positifs il a évolué vers l’excès, la gabegie. Le libéralisme idéologique conduit le monde, la nature et ses occupants, vers la catastrophe. Une politique inadaptée, has-been , une vision rikiki qui sacrifie l’habitabilité sur la planète sur l’autel du consumérisme et de la croissance à tout prix. Cela conduit à un accroissement des inégalités, particulièrement au niveau mondial entre Nord et Sud. Le modèle est devenu irrespirable, basé sur une idéologie politique dépassée, soutenue par une génération de réactionnaires.
L’habitabilité de la Terre est devenue le seul véritable enjeu pour le XXIe siècle. L’ impératif est d’éviter l’extinction de la Nature, des espèces, de la faune et de la flore sauvages.
Pour ce qui est du futur
Pour les surfeurs, le futur ce n’est sûrement pas les piscines à vagues. D’évidence le surf est devenu Mainstream et le partage des vagues une nécessité. Trouver sa petite place dans le chaos d’un line-up surpeuplé relève du challenge quotidien.
Vers 1960, dans le premier numéro de Surfer Magazine, John Severson concluait : Dans ce monde surpeuplé, le surfeur peut encore chercher et trouver la journée parfaite, la vague parfaite, et être seul avec le surf et ses pensées. Six décennies plus tard, sauf hold-up exceptionnel, il devient difficile d’en dire autant.
Dans Tracks Mag, en décembre 2021, Matt George interroge : Les surfeurs sont-ils généreux par nature ? Certainement… mais pas lorsqu’il s’agit de partager les vagues ! La mentalité dominante au pic s’accorderait plutôt avec la célèbre citation l’homme est un loup pour l’homme (Plaute vers 195 av J-C). La raison de cette cupidité est simple. Il n’y a pas assez de vagues pour tout le monde. Ce qui est une réflexion extraordinaire si l’on considère l’immensité des océans. Les vagues sont l’objet de notre convoitise, les précieux sujets de notre désir. Les vagues s’offrent à nous comme dans une relation amoureuse, mais nous ne sommes pas assez reconnaissants de l’honneur qui nous est accordé d’en profiter.
Lorsqu’il s’agit de partage, d’entraide, les surfeurs font souvent défaut en tant que membres de la communauté. Ainsi, le plus souvent les meilleurs Pro résument leurs actes à des publications sans intérêt sur Instagram. Les surfeurs, clairement, vénèrent leur individualité. Les problèmes du monde n’ont-ils aucun intérêt tant qu’ils obtiennent leur quota de vagues?
En tant que tribu principalement apolitique, les surfeurs pourraient adopter la générosité comme credo. Protéger les océans, ne plus être seuls avec nos pensées, mais être les uns avec les autres comme une force constructive éco-responsable au service de l’humanité.
A vrai dire, la prise de conscience collective existe dans le monde du surf avec une aspiration au progrès, pour nos côtes et pour l’avenir de nos jeunes. On peut espérer en un renouveau.
L’esprit du surf n’est pas mort ! Ce n’est pas une utopie. Le dessein est d’encourager les surfeurs, skateurs et autres glisseurs à ne pas se replier sur eux-mêmes et à renoncer à leurs valeurs. Surfing Vox n’a d’autre ambition que de créer et d’animer un espace gratuit de partage. Merci pour vos milliers d’encouragements !
Souriez, vous êtes filmé !
On vous souhaite une Bonne Année et Bon Surf !
Surfing Vox 2022, Espace d’Economie Circulaire.