« Endless Wave » image créée avec Photoshop dans les années 2000.
Ce n’est pas Chicama mais un « fake line-up » largement diffusé dans la Cyber-Mémétique.
Ashley Bickerton, Surfeur, mouvement artistique Néo-Géo
Né à la Barbade en 1959, Ashley va passer son enfance dans plusieurs pays, répartis sur quatre continents. Il découvre le surf à l’âge de 12 ans à Hawaï.
Sa vocation est de devenir artiste. Il va étudier au California Institute of the Arts.
En 2004, à New-York il est le pionnier du mouvement « Néo- Géo « utilisant un style géométrique abstrait pour critiquer la mécanisation et la commercialisation de la société capitaliste. Le conceptualisme néo-géométrique poursuit la critique de la consommation ostentatoire quotidienne, de la publicité et l’aliénation à laquelle cela conduit.
Bickerton réside à Bali depuis 1993. Il expose dans le monde entier et ses œuvres figurent dans les collections du Musée d’Art Moderne, la Tate, la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain…
Sa vie est un mélange de famille, de surf et de création artistique
En 2000, il réalise l’image « The Endless Wave » utilisant des images de base de » Impossibles « . Il utilise l’image de cette vague qu’il a beaucoup surfé car il possédait une cabane d’origine en face du spot. Il a également intégré des images du » tube de l’inside bowl » de Padang, sa vague préférée à Bali.
Quand on l’interroge pour savoir si cette photo est de l’art, un fantasme ou une mystification , il répond que c’est simplement un essai pour marquer le cyberespace. Il s’agit de l’une des images de surf les plus partagées, visionnée des millions de fois.
Son style a évolué pour devenir plus figuratif incorporant des éléments d’hyperréalisme, d’exotisme et de sexualité. Ashley est influencé par Paul Gauguin, pour qui il a une constante obsession. L’ethnicité est omniprésente avec les thèmes des îles tropicales, poissons, fleurs, danseuses. Ses sculptures de requins sont investies du « Mana « personnel de Bickerton.
Dans son travail, Bickerton manifeste un sentiment croissant d’indignation avec un humour déjanté. Cette colère du temps est liée à la réalité croissante d’une planète dévastée.
Bon surfeur, Bickerton est critique sur la surf culture actuelle : « Surpopulation, territorialisme tribal, rage du surf sont le ventre mou et sombre d’un lifestyle déshydraté, conditionné pour piéger même un rat de galerie marchande » .
Pourtant il reconnait que le surf reste sa drogue, une addiction, comme symbolique de son mode de vie où il glisse à travers le monde avec grâce.
Au Ghana, à Cape Coast, son frère et lui étaient appelés » Moonfaces « .
A Hawai, hommes blancs, ils faisaient partie d’une minorité « Haole », comprendre « non natif de Hawai » ou plus précisément « d’un autre souffle » .
Ashley affirme : « Même si je suis un homme blanc, j’ai choisi d’être l’Autre ».