Privation de liberté – discours anxiogènes et infantilisants

Le surf est devenu un « fait social total » s’accordent aujourd’hui à reconnaître de nombreux sociologues ainsi que notre confrère Socrate. En substance, le concept de surf irrigue notre vie et concerne nos actes quotidiens. Les politiques, l’économie, les médias surfent la vague ! Tous surfent la vague … à l’exception des surfeurs.

C’est bien là le problème. « Le surf n’est pas encore pris au sérieux » commentait récemment Joan Duru sur le quotidien Sud Ouest. C’est tout de même un paradoxe majeur que de constater que les surfeurs ne sont pas pris au sérieux et que tout le monde utilise ce terme, souvent à tort et à travers, pour célébrer l’arrivée d’un nouveau monde plus connecté, plus fluide, plus mouvant où seuls les plus agiles tireront leur épingle du jeu.

Le magistrat Denis Salas, président de l’Association Française pour l’Histoire et la Justice interroge, sur le fait que l’Etat est en train de modifier notre cadre de vie pour des raisons sanitaires.

Vous pouvez dormir tranquille l’Etat veille sur vous. Le prix à payer est d’obéir aux injonctions anxiogènes et infantilisantes au nom de l’intérêt général. Votre responsabilité se trouve réduite au respect des règles édictées dans le cadre de l’état d’urgence prévus jusqu’au 23 juillet 2020 qui donne les pleins pouvoir à l’exécutif. Des dizaines de surfeurs prennent des prunes, l’Etat dépense sans compter pour chasser en hélicoptère (estimation rapport du Sénat 2014, coût moyen 1412 euros de l’heure) quelques surfeurs indisciplinés suspectés de prendre quelques plaisirs solitaires sur des plages désertes. Cela est plutôt choquant en cette période difficile pour les Français. La traque de ces surfeurs indociles nous rappelle ces images d’enfance de chasses à l’ours et au loup en hélicoptère, par ailleurs toujours autorisées en Sibérie et en Alaska (Etats-Unis).

Parmi ces surfeurs récalcitrants, trois jeunes sauvageons ont réussi à s’échapper du pénitencier pour une partie de surf au coucher du soleil. A l’arrivée de l’hélicoptère, ces criminel déserteurs se sont planqués jusqu’à la nuit dans la forêt. Deux jours plus tard, la police les a retrouvés grâce au traçage de leurs téléphones portables.

L’honneur est sauf.

Pendant ce temps, nos anciens sont morts « à la pelle » dans les « Ehpads », le mot n’est pas trop fort, sans masque pour les patients comme pour les services de soin, ces lieux où les morts n’étaient pas comptabilisés pendant le premier mois de confinement. On nous a pourtant éduqué à prêter attention aux anciens. Mais ceux-là, de toute évidence, n’ont plus de valeur. Tristesse !

Un nouveau monde se dessine où vous, surfeurs, on prendra soin de vous… avec des drones bien disposés à vous tracer pour savoir qui est dans l’eau, avec quoi et avec qui vous surfez. Cela permettra non seulement aux municipalités de connaitre la fréquentation des plages, le flux et le reflux des pêcheurs, baigneurs, surfeurs et autres gastéropodes marins pour règlementer l’usage de nos plages, mais également de céder ces bases de données aux entreprises intéressées par le juteux marché de tout ces amoureux de l’océan.
Vous, surfeurs, n’aurez plus jamais à vous soucier de vous. Vous porterez des casques et des gilets connectés pour vous sauver de la noyade.

La confrérie SURFING VOX

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